Poème de Pierre Vignaud

Je prends le frisson bleu de l’eau. La brise chaude. L’entêtement de la cigale. L’effronterie d’un rouge-gorge frais éclos.

Je prends le mutisme du ciel. Le poème inlassable de l’océan. La générosité de la lumière.

Je prends la mémoire en coupable léthargie au creux de la douce consolation de l’écriture.

Je prends l’été de plain-pied dans la dérive des heures.


Je prends le temps qui glisse comme un remède à l’absence.

Emprunté au recueil « Terres de l’été »