Je vous vois encore ! En robe d’été
Je vous vois encore en robe d’été
Blanche et jaune avec des fleurs de rideaux
Mais vous n’aviez plus l’humide gaieté
Du plus délirant de tous nos tantôts.
La petite épouse et la fille aînée
Étaient reparues avec la toilette
Et c’était déjà notre destinée
Qui me regardait sous votre voilette.
Soyez pardonnée et c’est pour cela
Que je garde encor avec quelque orgueil
En mon souvenir qui vous cajola
L’éclair de côté que coulait votre œil.
Paul Verlaine
Poème extrait de Romances sans paroles