Poème de Bernard Garotin

Saltimbanques

Une masse brune mange l’horizon

Un sang mauvais coule dans ses veines rouillées.

Le silence étouffe les cris de la souffrance.

Une ombre maudite

Brise les ailes du désir.

L’œuf du serpent

Suinte la colle de l’affiche rouge,

Porte son voile fantôme Sur la liberté des vagues

Et ne cesse de guetter sur la grève

la danse nomade des princesses de la terre.

Bernard Garotin